Une exposition à Blegny-Mine est présentée les week-ends de 11 h. à 19 h. jusqu’au 26 février et vise au travers de plusieurs panneaux à raconter l’histoire de notre pays au travers de l’immigration. Notre pays est bien une mosaïque sociale, culturelle en perpétuel renouvellement. Ne parlons pas de l’immigration intérieure où pour des raisons économiques, familiales ou autres des habitants se déplacent d’une ville à l’autre. Actuellement 20% des Belges sont d’origine étrangère et 12,6% des habitants de notre pays sont de nationalité étrangères (soit 1 sur 8)
Pourquoi quitter son pays pour venir dans un petit pays d’Europe occidentale ? Il y a d’abord des raisons politiques ou historiques : des Italiens qui fuient le régime de Mussolini ou des Allemands qui fuient l’Allemagne de Hitler, ou qui fuient le rideau de fer instauré par l’URSS et plus près de nous les réactions au Printemps Arabe ou à la répression ou la Guerre dans certains pays ou la brève instauration de l’Etat Islamique (2014-2018)… (Viet-Nam, Iran, Syrie, Irak, Chine, Erythrée, Libye…).
Il y a des raisons économiques pour avoir un avenir plus radieux qui poussent des femmes, des hommes et des enfants à fuir leur pays. Cependant, notre pays a demandé à des ressortissants de plusieurs nations à venir travailler chez nous pour relancer l’économie. La Bataille du Charbon avec l’accord avec l’Italie en 1946, dont l’essor fut rompu après la catastrophe de Marcinelle en 1956. En 1964, il y eut l’accord avec le Maroc et la Turquie pour le même but.
La Belgique a réagi de diverses manières : 1965, le regroupement familial, en 1974 l’arrêt de l’immigration économique, en 1978, le premier centre fermé pour immigré à rapatrier, en 1985, instauration de l’espace Schengen, en 1989, commissariat royal à la politique des immigrés, en 1999, campagne de régularisation des étrangers et le droit de vote accordé aux ressortissants européens aux élections européennes et communales (et ceci dans les pays européens) , en 2004 Frontex, en 2015 la Belgique et pas seulement connait une crise de l’accueil. Pour l’intégration, signalons le parcours d’accueil des étrangers rendu obligatoire en 2014 en Wallonie.
N’oublions pas non plus de nous rappeler que les Belges trouvèrent un accueil dès plus honorables dans les pays voisins lors des deux guerres mondiales. Merci à tous pour l’accueil actuel accordé aux réfugiés ukrainiens face à la sauvage agression de l’Ours russe !
JPLensen 13/2/2023