C’était la fête à Berneau ce dimanche 1er mai ! Beau travail de la part du Rugby Coq Mosan : une victoire 66-0 contre Anderlecht. Avec une seule défaite en 15 match, les noirs et blancs se sont déjà assurés leur passage en Division 1 l’année prochaine.
« On a assez de points d’avance pour remporter le championnat, même s’il reste deux matchs. Le dernier match de la saison aura lieu le samedi 21 mai. Nous jouons d’habitude le dimanche mais nous avons demandé pour organiser ce match un samedi afin de faire une grosse fête », explique Frédérick HEYNEN, président du club.
Et ce sera l’occasion de festoyer pour tous : « Notre équipe développement (l’équipe réserve, ndlr) sera aussi championne si elle remporte ce dernier match. Et notre équipe féminine se maintient également en D1 la saison prochaine. »
Le XV berneautois a le vent en poupe
Fondé en 1967 par Jean-Pierre HEYNEN (papa du président actuel) à Herstal (initialement au sein du Centre sportif de la Fabrique Nationale), le club a déménagé sur l’entité de Dalhem suite à la mise en vente des infrastructures qui l’ont vu naître. Le choix de l’évidence, vu que les rugbymen de la première heure se rendaient déjà régulièrement à Berneau pour les matchs amicaux.
Mais qu’est-ce qui plaît tant dans ce sport de plus en plus populaire ? Frédérick HEYNEN apporte la réponse sans hésitation : « Il y a un respect énorme pour l’arbitre et l’adversaire. On y est obligé, sous peine de recevoir des pénalités. Que ce soit au plus haut niveau belge D1, en division régionale ou en international, le respect est primordial. » Un exemple ? Lors de chaque fin de match, chacune des deux équipes se place en haie d’honneur pour applaudir l’adversaire.
Une véritable entreprise à gérer
« Passer en D1, c’est un soulagement, car ça représente beaucoup d’investissement de la part du groupe et du comité. Nous sommes aidés par la commune de Dalhem pour le matériel et les infrastructures, mais nous fonctionnons sur sur fonds privés, avec un budget de 220 000€ à trouver chaque année. » Le Rugby Coq Mosan a en effet des centaines de joueurs à gérer, entre les équipes senior, vétéran, féminine, l’académie, … et les initiations dans les écoles de la région. Une volonté de faire connaître ce sport qui demande beaucoup de temps et d’organisation : « On mise beaucoup sur la formation pour assurer l’avenir du club. Et nous visons trois valeurs principales pour y assurer une bonne ambiance : respect, ambition et combativité », explique Frédérick HEYNEN.
Qu’est-ce qui va changer ?
Quand on l’interroge sur les changements concrets que cette montée en Division 1 va apporter au sein du Coq Mosan, Frédérick HEYNEN est lucide : « Nous sommes aux normes. Nous avons déjà amélioré nos installations car on visait depuis plusieurs années de passer en D1. Et nous avons encore le projet d’agrandir la salle de musculation et d’améliorer l’éclairage de notre terrain. Les joueurs on fait un énorme boulot cette année, avec trois entraînements par semaine, plus un chaque jour chez eux. Nous sommes conscients que ça va être beaucoup plus difficile l’année prochaine : nous sommes en train de chercher des joueurs pour étoffer le noyau. »
Le prochain championnat commence en octobre. La préparation sera donc intense : « Quand j’ai croisé le coach après le le match, il m’a dit « Voilà, le boulot commence ». C’est clair qu’il va falloir se retrousser les manches », reconnaît le président du club.
L’entraînement pour se nouveau défi commencera dès le début du mois d’août, avec des stages à l’étranger. Les entraîneurs Bertrand BILLY (ancien capitaine de l’équipe nationale) et Gabriel WEEMAELS sont gonflés à bloc pour honorer la réputation grandissante du Rugby Coq Mosan.
E.H.