C’est un auxiliaire de taille que la clinique vétérinaire de Visé a réceptionné fin mai : un scanner flambant neuf, de dernière génération. Et c’est la première fois que Phillips installe son nouveau modèle dans un établissement vétérinaire en Belgique/Luxembourg. La clinique pourra ainsi réaliser des diagnostics pré-opératoires encore plus précis.
95% de réussite pour les hernies
C’est un colis de 3 tonnes qui est arrivé récemment à la clinique vétérinaire de Visé, située rue de Berneau. A l’intérieur : le dernier-né des scanners Phillips, conçu à la base pour la médecine humaine. Livré le mercredi, le scanner était opérationnel dès le vendredi. Il aura cependant encore fallu une semaine de formation avec un technicien et de nombreux réglages par un ingénieur de programmation, pour qu’il soit aujourd’hui pleinement opérationnel.
C’est le Docteur Olivier Delpire qui est aux commandes, lui qui est spécialisé en imagerie médicale et a suivi plusieurs formations en la matière à Paris, depuis plus de 10 ans : « Notre clinique est devenue une référence en imagerie médicale et en neurochirurgie. Marc Simon et Jean-Vincent Kreit sont spécialistes en chirurgie orthopédique et en traumatologie. Tout ne se voit pas sur une radio, comme la dysplasie des coudes, par exemple. Grâce à ce nouveau scanner, les opérations sont aussi plus précises : nous sommes ainsi passés, pour les hernies, d’un taux de réussite de 75% à 95 % », explique-t-il.
330 000€ d’investissement
Si la clinique, qui compte aujourd’hui 8 vétérinaires, tient tant à s’équiper en matériel de pointe (le scanner représente 330 000€ d’investissement + 37 000€ de maintenance annuelle), ce n’est pas que par prestige. C’est aussi parce que la demande augmente : alors que le nombre d’examens de ce type se limitait à 15 ou 20 par mois en 2011 (année de l’arrivée du premier scanner à Visé), il n’est pas rare qu’on monte aujourd’hui à 60 ou 70 scans mensuels (pour un coût de 400 à 500€, en fonction de la taille de l’animal). Chats, chiens, mais aussi serpents, lapins, oiseaux, iguanes, … Les candidats sont divers et variés.
« Les gens se sont très fort rapprochés de leurs animaux »
« Depuis le confinement, les gens se sont très forts rapprochés de leurs animaux. L’animal est aujourd’hui souvent considéré comme un enfant », explique le Docteur Delpire. « Cela nous amène une pression supplémentaire, car on ressent l’obligation de résultat… et de rapidité. La demande en chimio, par exemple, a augmenté. Mais c’est à nous de conseiller au mieux pour fixer la limite entre soins et acharnement. Nous avons des clients qui viennent nous voir depuis toute la Wallonie, et parfois même de Flandre ou de Hollande. »
Formée en permanence, en Belgique et à l’étranger, l’équipe vétérinaire de Visé est capable de prendre en charge les pathologies les plus variées, aussi bien en orthopédie qu’en ophtalmologie, chirurgie des tissus mous ou celles concernant les NAC (les nouveaux animaux de compagnie : rongeurs, lézards, gallinacés, oiseaux, serpents, furets, ….). Une chance, et une réassurance, pour tous les amoureux des animaux de la Basse-Meuse.
E.H.