UN VISÉTOIS À L’ASSAUT DU MONT VENTOUX… EN MONOCYCLE !

2 Oct, 2020 | Info, Sport

26 ans. Un physique d’athlète. Et un mental d’acier. C’est la recette gagnante de Jason FRENAY, ce visétois de 26 ans qui vient d’accomplir l’ascension du Mont Ventoux…. en monocycle ! (Sans poser le pied par terre, s’il vous plaît. Sinon, ç’aurait été trop facile.)

Toujours en mouvement

« Tout le monde me dit que je ne suis pas net. Mais moi, ce que j’adore à vélo, ce sont les côtes ! » D’entrée de jeu, le ton est donné. Ce qui éclate Jason FRENAY, c’est l’exploit et le dépassement de soi. Et il a encore fait preuve de courage (ou de folie, pour certains) en gravissant les 1900 mètres du Mont Ventoux ce jeudi 17 septembre, au terme d’un effort de deux heures et 22 kilomètres, sans jamais poser le pied par terre. Et le clou de cet exploit, c’est qu’il a été réalisé en… monocycle : « J’en fais depuis que j’ai 11 ans. Je pratique aussi un peu de trial et de freestyle à vélo, mais pas en compétition. Je le fais pour mon propre plaisir. » explique-t-il, avant de rajouter : « Tous les 2-3 jours au moins, j’enfourche mon vélo pour pédaler 70 à 150 kilomètres. Et en hiver, je cours. Pour maintenir ma condition, il ne faut pas que je m’arrête ! ».

22 kilomètres d’effort intense

Mais comment lui est venue cette idée, que d’aucun trouveront saugrenue ? « Je travaille comme indépendant dans l’installation de friteuses professionnelles. Cet été, j’étais à Carpentras pour un client et quand j’ai compris la proximité avec le Mont Ventoux, j’étais dégoûté de ne pas avoir pris mon vélo… C’est là que le client m’a prêté son VTT, pour que je puisse en profiter. Et ça m’a donné envie de revenir tenter l’expérience avec mon monocycle », raconte Jason FRENAY. « Avec un monocycle, on ne peut pas arrêter de pédaler car c’est un pignon fixe. Et il faut aussi maintenir une vitesse constante. Je vous avoue que j’ai eu vraiment dur… Surtout que j’ai choisi le chemin le plus compliqué et le plus raide, avec des pentes à 11%.  J’ai filmé tout le parcours avec mon téléphone à bout de bras, ce qui a rajouté de la difficulté, même si ce n’était pas prévu à la base. Mais je voulais garder un souvenir et prouver qu’à aucun moment je n’ai arrêté de pédaler ! ».

A deux coups de pédale de l’abandon

Et même les meilleurs ont leurs moments de doute, comme le confirme le monocycliste : « Après 10 kilomètres, j’avais les jambes qui souffraient. Je me suis dit que je n’allais jamais y arriver. Il faut dire qu’on passe aussi de 30 à 19 degrés en peu de temps. Mais j’ai une rage en moi qui me pousse toujours à aller au bout des choses, alors j’ai continué ! J’ai même dépassé 5 ou 6 cyclistes, qui n’en revenaient pas. Il m’a tout de même fallu trois bons jours pour récupérer. ».

Une expérience dont il garde un souvenir enthousiaste, puisqu’il projette déjà d’autres défis du même type : « Pour m’entraîner, j’enchaîne le plus de côtes possible et je m’amuse à les faire en boucle. Je peux parfois faire trois fois d’affilée la côte d’Eben-Emael, juste pour m’améliorer. Et j’ai repéré plusieurs autres cols en France, plus difficiles et plus hauts. J’en ai un en tête, en particulier, qui monte à 2600 mètres… » .

Attention les Alpes, Visé arrive !

E.H.

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