C’est une bien triste découverte que Timothy WILMOTS a fait le soir du 13 septembre dans la ferme familiale, située à Boirs : tous les légumes du distributeur en libre-service disposé à rue se sont volatilisés ! Une sérieuse perte, autant matérielle que symbolique, pour cette petite exploitation 100% bio.
Du bio en libre-service
A la ferme Wilmots, on travaille en famille depuis quatre générations. Le papa, Pierre, est aujourd’hui épaulé par son fils Thimothy et sa belle-fille Katia. Sur leurs terres de Glons et Boirs, ils pratiquent une agriculture bio depuis 2014 et s’orientent de plus en plus vers des cultures maraîchères. Après avoir débuté avec des pommes de terre et des courges, ils font à présent profiter leurs clients de divers légumes sains et locaux, dont le choix s’étoffe de saison en saison.
Afin de permettre à chacun de s’approvisionner aisément, ils ont décidé l’an dernier de mettre en place un distributeur accessible en permanence devant leur exploitation, en libre-service. Un système qui repose sur la confiance, puisque chaque client est invité à déposer lui-même le montant correspondant à ses achats dans un petit coffre sécurisé.
Des kilos de légumes volatilisés
Mais tout ne se passe pas toujours comme prévu et les WILMOTS ont fait les frais du comportement de personnes peu scrupuleuses : « Nous réapprovisionnons le distributeur plusieurs fois par jour », explique Timothy. « Le dimanche 13 septembre, après 19 heures, nous l’avons retrouvé entièrement vide, et sans l’argent correspondant dans le coffre ». Au total, ce sont 18 kilos de pommes-de-terre, plusieurs kilos d’oignons, ainsi qu’une dizaine de kilos de carottes qui ont été dérobés. Et ce n’est malheureusement pas la première fois que la famille d’agriculteurs accuse ce genre de pertes : « On ne sait pas trop qui c’est. On avait régulièrement des vols au début : une dame qui venait avec sa poussette et la remplissait de légumes avant de s’enfuir. Mais ici, ils devaient être en voiture, pour pouvoir charger autant de marchandise. On a des vols presque tous les jours, on fait avec, mais c’est la première fois que tout le stock part d’un coup ! Et comme le distributeur est situé à rue, on ne peut pas installer de caméras, vu que la loi interdit de filmer l’espace public. On n’a pas non plus envie de placer une caméra à 50 cm de la tête des gens… », conclut-t-il.
Pas un cas isolé
Malheureusement, la triste péripétie survenue à la ferme WILMOTS n’est pas la seule du genre dans la région. Timothy a déjà entendu d’autres faits similaires dans la région, comme au Petit marché de Berneau, auquel il participe tous les vendredis, et qui avait également mis en place un système de libre-service pendant le confinement : « Je sais que pendant cette période, il pouvait arriver d’avoir un trou de 1000€ dans la caisse à la fin du mois », nous confie-t-il. « Mais nous subissons aussi des vols pendant le marché, alors que nous sommes sur place. Et, encore la semaine dernière, nous avons surpris quelqu’un en train de voler des oignons dans nos champs.»
Des agissements qui, heureusement, n’entament pas la motivation des agriculteurs. La Ferme WILMOTS commence en ce moment la récolte des potimarrons, des panais, des scorsonères, des épinards et des navets. Prochaine étape pour 2021 : produire leur propre farine de froment, d’épeautre et de sarrasin.
E.H.