175 ans de l’Institut Archéologique Liégeois commémorés par une grandiose exposition

19 Nov, 2025 | Info

C’est en grande pompe que la plus vieille société d’histoire liégeoise a inauguré une exposition riche de plus de 250 objets, au musée Curtius, quai de Maastricht ou rue Féronstrée c’est selon.

Le plus ancien objet est ce biface (- 250.000 ans), et dans la première vitrine, se succéderont des poteries ou des verreries gallo-romaines, notamment du vicus de Jupille et de quelques tombes monumentales (tumuli), ou des céramiques, verreries ou armes d’époque mérovingienne. L’exposition a lieu dans l’ancienne maison Curtius et tout à côté de la galerie lapidaire. Il n’y a pas que l’archéologie régionale mais aussi des dons de documents égyptiens avec un sarcophage, des stèles mais aussi une momie de crocodile, la liste des morts ou un vase canope. Les poteries grecques surtout centrées dans l’actuelle Italie ne sont pas des moindres.

Des bas-reliefs mais aussi des rondes bosses comme celles composées par Jean Del Cour ou des bustes de personnalités liégeoises comme André Modeste Gretry ou des princes-évêques liégeois. De belles pièces de mobilier liégeois comme une superbe console, une immense garde-robe et des portes. Le musée Curtius ne serait pas ce qu’il est sans de riches peintures et l’institut archéologique liégeois qui a acquis ou reçu des dons de mécènes, à côté d’achats très nombreux de la ville de Liège : les collections se partagent donc entre ces 2 pôles majeurs unis dans l’enrichissement du patrimoine liégeois et muséal.

Les peintures de peintres liégeois (Damery, Walschartz, Carlier, de Lovinfosse, Philippet et Van Loo mais aussi de Witte) se divisent entre peintures religieuses et portraits. Quant aux dessins et gravures, on trouve surtout des cartes ou des représentations de monuments dans cette exposition. Intéressants sont aussi les papiers comme l’histoire de la ville de Liège ou un recueil de recettes médicales, des carnets de fouilles.

Dans ce Grand Curtius qui reprend tant l’ancienne section du verre que des armes, l’I.A.L a acquis de magnifiques verres comme ceux de Venise ou de Bohème avec d’étonnantes formes comme un pistolet à rouet, une bouteille d’eau de Spa, un bénitier, un essencier ou une grande pipe. Le Val-Saint-Lambert n’est pas oublié. Qui dit art de feu pense aussitôt aux poteries : les cruches en grès bleu ou brun de Raeren, les porcelaines de Chine ou inspirées par ce grand pays mais aussi développées en Europe à Meissen.

Les faïences peuvent aussi réserver des surprises comme un buste et des réalisations bruxelloises, lorraines, luxembourgeoises et même liégeoises comme à Huy ou à la manufacture de Saint-Léonard ou mieux connu de Delft. Dans la première salle, on trouve maintes orfèvreries : des plats, des flambeaux et tout ce qui pare une table de fête : salières, théières, porte-huiliers. Mais il faut voir aussi des étains dont des pichets, aiguières, écuelles, plats et même cafetières ou des étonnantes fontaines à eau. Il y a aussi et c’est à signaler des objets ethnographiques comme des moules à couques, des jeux de tarots ou des horloges…

Bref, vous aurez compris que de multiples documents de tous types ont permis de montrer la richesse des acquisitions (achats ou dons) de cette vieille société d’histoire toujours aussi dynamique. Dans le livre sorti pour l’occasion et aux riches illustrations (vendu au prix de 25 € pour le grand public et de 15 € pour le membre de l’Institut Archéologique Liégeois – IAL) , on peut se rappeler les pièces présentées et visibles tous les jours sauf mardi jusqu’au 11 janvier 2026. A voir sans faute !

J.P.Lensen et G.Reggers

Archives

Catégories