Marathon du Mont-Blanc : 2 amis belges au sommet de l’effort et de l’émotion

4 Juil, 2025 | Info

Chamonix – Juin 2025. 

Ils s’étaient fixé un défi de taille. Ils l’ont relevé avec brio. Deux amis belges, Nicolas Soreille, alias Soso, et Lionel Collignon, surnommé Coco, ont bouclé ce week-end le mythique Marathon du Mont-Blanc, l’un des trails les plus exigeants d’Europe, en franchissant la ligne d’arrivée après plus de 42 km et 2700 mètres de dénivelé positif, sous une chaleur accablante.

Soso, la revanche d’un guerrier

Visétois bien connu dans son entourage, Nicolas Soreille n’était pas à sa première tentative. Il y a 3 ans, il avait dû abandonner, victime du redoutable temps limite au sommet de la dernière montée. Cette année, il est revenu
déterminé à prendre sa revanche. Mission accomplie avec panache : il a franchi l’arche d’arrivée en 9h13min07sec. 

« Il fallait que je le termine. Je ne pouvais pas rester sur un échec. Cette course, je l’avais en tête depuis un an », confie Soso, ému mais fier. Soutenu sans relâche par sa femme Julie et ses deux filles, Nelly et Julia, il a aussi pu compter sur ses amis, postés à plusieurs ravitaillements pour l’encourager à tenir bon malgré les températures extrêmes.

Avec sa carrure de rugbyman, certains doutaient qu’il parvienne à venir à bout d’un tel défi. Il leur a cloué le bec. « Les sceptiques me donnaient peu de chances. Mais aujourd’hui, je suis là, finisher, et ce n’est que le début ! », sourit-il. Soso a déjà le regard tourné vers la prochaine course, prêt à pousser encore plus loin ses limites.

Coco, l’émotion brute d’une première fois

À ses côtés, Lionel Collignon, kinésithérapeute et habitant de Rocourt, vivait sa première participation. Un baptême du feu, au sens propre comme au figuré. Malgré un tracé exigeant et une chaleur intense, Coco a tenu bon, porté par les encouragements de sa femme Sophie et de leurs trois garçons, qui ont suivi ses efforts avec admiration. 

Après 9h02min01sec d’effort, il a franchi la ligne en larmes. « Je ne m’attendais pas à un tel effort. C’est plus qu’un marathon, c’est une épreuve humaine, un combat contre soi-même », souffle Lionel, encore submergé par l’émotion. Fier, humble, il a démontré qu’avec de la détermination, même les plus hauts sommets peuvent être atteints.

Un exploit collectif salué

Les familles et amis des deux coureurs sont fiers au-delà des mots, non seulement pour les mois d’entraînement, mais surtout pour l’exploit humain accompli ce jour-là. « Ils ont tout donné. C’est une performance incroyable, mais surtout une belle leçon de courage et de persévérance », témoignait Frans, les yeux brillants.

Soso et Coco, portés par leur amitié, leur volonté de fer, et un respect mutuel profond, ont prouvé que l’esprit de dépassement n’a ni limite, ni profil type. 

Cham n’est plus seulement une destination : c’est désormais un souvenir inoubliable gravé dans leurs jambes, leurs cœurs et ceux de leurs proches.

Max.

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