L’Institut Archéologique Liégeois a fêté les 175 ans de sa fondation à Liège

11 Avr, 2025 | Info

Le jeudi 4 avril 1850 et 175 ans après le vendredi 4 avril 2025, des passionnés du patrimoine se sont réunis à Liège pour fonder une nouvelle association. Ils étaient 16 amis du passé à jeter les bases de ce qu’on appelait une société savante qu’ils appelèrent l’institut archéologique liégeois. Le premier président fut Albert d’Otreppe de Bouvette. La motivation était de constituer un musée d’envergure provinciale permettant d’expliquer la physionomie spécifique de la « race
liégeoise » !  Ce n’est qu’en 1909 que la ville céda la Maison Curtius pour y mettre ses collections et s’y ajouta en 1923 le musée d’Ansembourg. Dans ces deux musées, le second en cours de restauration et le premier conserve plusieurs dizaines de milliers d’objets dont la direction scientifique est confié au conservateur de l’IAL. Le Grand Curtius actuel inauguré en mars 2009 abrite plusieurs collections : le musée d’archéologie et d’arts décoratifs avec le musée du Verre, le musée d’armes, le musée d’art religieux et d’art mosan. 

L’association compte un peu moins de 300 membres et le bureau actuel est présidé pour 2 ans par Pierre-Yves Kairis. La manifestation organisée pour les 175 ans de l’A.S.B.L. se tint au Palais Provincial.

Plus de 125 membres y participèrent : Julien Maquet, conservateur du trésor de la Cathédrale de Liège rappela l’histoire du Palais (une partie du pourtour de la seconde cour servit même de prison de femmes !), Nathalie Weerts passa en revue les dalles et bas-reliefs propriétés de l’IAL. Dans la salle du conseil, le premier discours fut celui du gouverneur de la Province M. Jamar puis l’assemblée passa en revue les activités 2024, la trésorerie et les projets.

Acquisitions, dons et achats montrèrent la qualité des documents dont la donation d’étains de Roger Lemaire. Une conférence termina la partie académique : Laurence Terrier Aliféris de l’université de Neuchatel en Suisse évoqua l’art mosan et l’émergence du style 1200 avec la personnalité de l’orfèvre Nicolas Verdun. La sortie du bulletin de l’institut archéologique liégeois  (le 129e) riche de 192 pages paracheva cette magnifique journée. La jeune S.R.A.H.V. et ses représentants félicitèrent comme il se doit la doyenne liégeoise.

A la fondation de la Société Archéo-Historique de Visé en 1921, on se félicita des fouilles menées auparavant dans la région par l’Institut Archéologique liégeois : des bifaces trouvés rue de Sluse à Visé et au pied de la côte de Sarolay à Argenteau (daté d’il y a 50.000 ans) un cimetière gallo-romain au nord de Visé dans la rue de Sluse dont les principales pièces furent déposées dans les années 90 au musée régional de Visé. 

Mais sa pièce majeure peut se voir dans les vitrines gallo-romaines du Grand Curtius : la rarissime fiole en verre EVHODIA. L’IAL peut aussi se féliciter d’avoir repéré le site majeur d’exploitation du silex non loin d’ici à Rijckolt-Sainte=Gertrude (Limbourg hollandais). 

Les dernières fouilles actuelles ont lieu sur la colline de Chèvremont. 

Un riche programme est disponible sur le tout nouveau site internet www.ialg.be

Jean-Pierre Lensen
et Guy Reggers
(4 avril 2025)

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