Riemst, avril 2023
Sous l’impulsion du Regional Landschap Haspengouw et Voeren, six communes de la région frontalière des Pays-Bas, de la Flandre et de la Wallonie unissent leurs forces pour créer le Parc Frontalier Geer & Meuse. Dans ce Parc Frontalier, ces communes, en collaboration avec d’autres autorités, les organisations de protection de la nature, les services touristiques et les entrepreneurs et les citoyens de la région frontalière, souhaitent développer et mettre en œuvre des projets concernant la nature, le paysage, le patrimoine, le tourisme et la mobilité sur base d’une vision commune. Tout cela dans le but de réaliser un paysage résilient au bénéfice de l’homme et de la nature. Pour ancrer durablement la coopération, les partenaires souhaitent créer une nouvelle organisation transfrontalière. Cet accord sera mis en œuvre en plusieurs étapes à partir d’aujourd’hui.
Après la réalisation du projet européen Montagne Saint-Pierre, entre Geer et Meuse, il y a près de 20 ans, les communes de Maastricht, Eijsden-Margraten (Pays-Bas), Riemst (Flandre) et Visé, Oupeye et Bassenge (Wallonie) sont restées en contact les unes avec les autres par le biais du Regionaal Landschap Haspengouw en Voeren pour l’entretien et la communication autour de la zone de randonnée transfrontalière Montagne Saint-Pierre, voir www.montagnesaintpierre.org.
Le succès de cette zone de randonnée, avec plus de 160 km de promenades balisées, répartis sur six communes dans trois régions, peut être illustré par quelques chiffres concrets : le bac entre le village néerlandaise d’Eijsden et le village wallon de Lanaye a transporté près d’un million de marcheurs et de cyclistes depuis sa mise en service en 2004. Plus de 4 000 box avec la collection entière des cartes de randonnées pédestres et cyclistes ont été vendus ainsi que plus de 32 000 cartes individuelles. Des compteurs placés sur les itinéraires ont repertorié plus de 10 000 marcheurs par mois sur les itinéraires les plus populaires pendant les mois d’été.
Une étude récente commandée par le Regionaal Landschap Haspengouw en Voeren a montré que, malgré le succès de la zone de randonnée, la coopération dans cette région frontalière dans les domaines de la gestion de la nature et du paysage, du climat, du patrimoine, des loisirs, du tourisme et de la mobilité reste très limitée. Cependant, les défis croissants en termes de biodiversité, d’adaptation au climat, de risques d’inondations et de qualité de l’eau montrent que la coopération ne peut s’arrêter aux frontières.
Un certain nombre d’autres initiatives touristiques ayant un impact transfrontalier sont également en cours de préparation dans cette région frontalière. Il s’agit notamment du projet Fietsen onder de grond qui ouvrira au printemps 2024 entre Kanne et Vroenhoven (commune de Riemst), des développements futurs de la carrière ENCI près de Maastricht, de l’aménagement d’un centre d’accueil éco-touristique à la Ferme de Caster (Ville de Visé) à la frontière de la Wallonie, de la Flandre et des Pays-Bas, de la construction du pont suspendu piétonnier de Caster sur le canal Albert entre la commune de Bassenge (rive gauche) et la ville de Visé (rive droite), des plans d’investissement dans le Fort d’Eben-Emael (commune de Bassenge) et du concept d’un éventuel tunnel cyclable de 1,5 km de long entre la vallée du Geer (commune de Bassenge) et la vallée de la Meuse (commune de Visé) par l’un des tunnels abandonnés à proximité du Fort d’Eben-Emael.
Afin de gérer tous ces défis et développements et de mieux utiliser toutes les possibilités, une coopération transfrontalière plus forte est souhaitable. C’est pourquoi, à l’initiative du Regionaal Landschap Haspengouw en Voeren, une représentation politique des six communes de Maastricht, Eijsden-Margraten, Riemst, Visé, Oupeye et Bassenge a conclu un accord de principe pour lancer la création d’un Parc Frontalier Geer & Meuse.
Le Parc Frontalier Geer & Meuse veut offrir une structure de coopération pour le développement et la supervision de projets concernant la nature, le paysage, le patrimoine, le tourisme et la mobilité, ayant un intérêt transfrontalier. Suite à l’accord de principe des six communes, un projet fédérateur sera développé dans les mois à venir avec d’autres administrations, les organisations de protection de la nature, les organisations touristiques et ls entrepreneurs et les habitants de la région. Un financement approprié sera également prévu.
En amont de ce projet commun, un certain nombre d’initiatives visant à renforcer la coopération transfrontalière ont déjà été lancées. Par exemple, le conseil municipal de Riemst a approuvé un plan directeur pour les développements futurs suite à l’arrivée de Fietsen onder de Grond. Ce plan propose un lien progressif avec l’initiative supra-locale du Parc Frontalier. Les initiateurs wallons du pont suspendu de randonnée, les communes de Visé, Oupeye et Bassenge, ont signé une charte s’engageant à faire jouer au pont suspendu de randonnée un rôle important dans le renforcement de la coopération transfrontalière. Et dimanche dernier, les organisations de protection de la nature Natuurmonumenten (Pays-Bas), Natuurpunt (Flandre) et Natagora (Wallonie) ont inauguré la Villa Castrum à la ferme de Caster, le premier centre d’écotourisme dans lequel ces trois régions collaborent.
Plus d’informations :
Bart Vandermeeren
Coordination du projet
bart.vandermeeren@geeretmeuse.eu
+32 494 519511
Pour le compte du Regionaal Landschap Haspengouw en Voeren vzw
www.rlhv.be
www.geeretmeuse.eu
De gauche à droite : M. l’échevin Gerry Jacobs (commune d’Eijsden-Margraten), M. l’échevin Hubert Mackus (commune de Maastricht), Mme la bourgmestre Valérie Hiance (commune de Bassenge), Mme la bourgmestre Viviane Dessart (ville de Visé), M. l’échevin Ernur Colak (ville de Visé), M. l’échevin Paul Ernoux (commune d’Oupeye), M. l’échevin Peter Neven (commune de Riemst).