Le jeudi 12 janvier 2023 restera à jamais une date importante dans l’Histoire du sport dans notre région. Et pour cause, c’est ce jour-là qu’est officiellement née l’équipe féminine de l’URSL Visé.
L’offre était déjà conséquente. En lançant une équipe de football féminin, l’URSL Visé l’a encore densifiée. « C’est une première dans notre commune et plus largement en Basse-Meuse. Je serai leur première supportrice ». Ces mots, ce sont la bourgmestre Viviane Dessart qui les a prononcés sur scène, consciente du côté novateur du projet.
La naissance de ce dernier peut paraître surprenante. En effet, ce n’est ni le président Guy Thiry, ni un dirigeant qui a eu l’idée de base, mais bien deux jeunes filles, à savoir Romane Smeets, la fille de Bernard, ancien coach des Oies, et Noelia Gilon, la sœur d’Hugo, ancien attaquant de Richelle United et actuel buteur de l’URSLV. « Nous étions à la recherche d’un sport collectif. Grandes fans de foot, nous avons d’abord été voir les entraînements des équipes féminines à Herve. Il y avait déjà beaucoup de monde là-bas. Nous avons alors émis l’intérêt de créer notre propre formation chez nous, à Visé », narre Romane Smeets.
Ces jeunes filles en ont alors discuté, notamment avec Alex Vardakas, puis en compagnie de Guy Thiry. Il faut dire qu’elles n’étaient pas les seules intéressées… « Nous avons posté un message sur les réseaux sociaux. Rapidement, nous avons reçu de nombreuses réponses de personnes désireuses de nous rejoindre. Notre appel a d’ailleurs été partagé plus de cent fois. Et en trois jours, près de 25 femmes nous ont contactées. Le succès était donc total », complète Noelia Gilon.
Au final, on recense une trentaine d’inscrites, la plus jeune ayant 16 ans. « Nous aurions pu accepter davantage de joueuses. Mais comme nous commençons par une équipe, nous avons dû stopper les inscriptions à un moment donné », précise Guy Thiry, présent sur scène lors de la soirée de présentation en compagnie notamment des deux coaches, à savoir Samantha Harzé et Aurore Defraiteur. « Le noyau sera composé de joueuses d’expérience mais également de nombreuses débutantes », lancent ces deux footballeuses ayant connu notamment la Division 1 belge. « Les entraînements sont fixés les lundis et mercredis dès 19h45. Nous disputerons des matches amicaux lors de la première partie de l’année. Ensuite, nous prendrons part au championnat féminin de P2 ».
« C’est génial de constater un tel engouement, une telle émulation », s’apprête à conclure Julien Woolf, l’échevin des sports. « Savoir que les filles pourraient disputer leurs rencontres de championnat dans le stade de la Cité de l’Oie avant les matches de l’équipe fanion est une bonne chose. Cela va permettre d’attirer de nombreux curieux. Ils pourront ainsi découvrir une discipline qui est tout aussi intéressante chez les dames ».
Yannick Goebbels