Comme chacun le sait, il existe à Visé une confrérie dont le but est de perpétuer la recette locale particulière qu’est : l’oie à l’instar de Visé.
Toutefois, il y a au travers de l’Europe bien d’autres produits gastronomiques ou œnologiques qui sont défendus par des confréries. C’est pourquoi il y aune vingtaine d’année déjà, d’aucuns ont eu l’idée de regrouper toutes ces confréries au sein d’une institution que l’on a baptisée CEUCO : Conseil Européen des Confréries Oenogastronomiques. Celui-ci réunit des sociétés émanant des pays où le bien boire et le bien manger ont été érigés en art de vivre, c’est pourquoi on y retrouve essentiellement des pays du Sud: Grèce, Italie, France, Belgique francophone, Espagne et Portugal.
Cette année, le congrès s’est tenu à Dijon capitale de la Bourgogne. Dijon qui s’enorgueillit d’avoir ouvert récemment un magnifique complexe : La Cité de la Gastronomie et du Vin. Ce n’est toutefois pas là que le congrès s’est tenu, mais dans un palais des congrès ultra moderne, situé à distance de marche du vieux centre historique et au sein d’un complexe de bâtiments culturels et administratifs à l’architecture futuriste vraiment remarquable. Bien entendu, figuraient aussi au programme la visite de ce centre historique entièrement piétonnier, propre et en ordre. Les organisateurs veillent également à proposer un programme d’excursions et de visites pour les participants qui désirent profiter de l’occasion pour des découvertes culturelles et gastronomiques (outre quelques caves, les participants ont par exemple pu aller découvrir l’endroit où on élabore le délicieux fromage de «Comté»).
La part non négligeable de ces rencontres est certainement les échanges amicaux qui ont lieu entre les représentants des différentes communautés, les latinos n’ont pas trop de mal à communiquer, et pour le reste on se débrouille généralement en anglais, langue devenue au XXe siècle le moyen de communication universel.
Quelques membres de la confrérie de Visé représentaient dignement notre région et sa recette séculaire. Il convient de préciser ici que la confrérie reste ouverte à celles et ceux qui ont un peu de temps à donner pour la défense de nos valeurs culinaires, elle serait même très heureuse d’accueillir de nouveaux membres afin de perpétuer ses objectifs. Bien entendu, il n’y a pas que des réunions de travail, mais également des parties festives entre membres, ou avec les conjoints. Faire partie de la confrérie, c’est aussi l’occasion de voyager. L’an prochain, c’est la ville de Castellon de la Plana, qui accueillera le congrès du CEUCO. Cette ville est située sur la côte méditerranéenne à 50 km au nord de Valence. Nul doute qu’elle mettra les petits plats dans les grands, car ce sera le 20e congrès.