C’est ce que la SNCB souhaite. L’enquête publique vient de se clôturer et la ville s’apprête à rendre un avis positif à la Région Wallonne. D’ici 2024, l’accès voyageurs devrait donc se situer un peu plus bas dans la rue Maréchal Foch, juste avant le rond-point. Avant le développement d’un nouveau quartier au bout de l’avenue de Navagne.
Accès actuel compliqué
C’était une demande de la Ville de Visé et des voyageurs depuis de nombreuses années : améliorer l’accès (et l’accessibilité) de la gare, en la déplaçant de quelques centaines de mètres. Si historiquement la première gare de Visé se situait bien plus bas, c’est finalement un emplacement situé un peu avant la place des Déportés qui a été retenu pour le projet de la future gare soumis aux Visétois par la SNCB. « C’est la Ville qui a demandé qu’elle soit là. Car son emplacement actuel est très compliqué, aussi bien pour le parking, que pour la mobilité routière et l’accès des personnes à mobilité réduite, vraiment très difficile », explique Xavier MALMENDIER, Échevin de l’Urbanisme.
Plus d’intermodalité
Le futur emplacement présente plusieurs avantages : située à hauteur des quais, la nouvelle gare sera accessible bien plus aisément via une passerelle de béton et d’acier, équipée de plusieurs ascenseurs.
La place des Déportés offre aussi une intermodalité idéale, avec des arrêts de bus à proximité immédiate. Le parking restera gratuit (et ne subira aucun rabotage), un hangar à vélos d’une cinquantaine d’emplacements sécurisés sera joint à la gare et le bâtiment principal comprendra une salle des guichets et une salle des pas perdus.
Les travaux devraient débuter début 2023, pour une inauguration à l’horizon 2024.
Et l’étape suivante ?
L’Échevin MALMENDIER a également confié qu’une « phase 2 » était déjà en cours de réflexion. Celle-ci vise principalement le réaménagement du site occupé par la gare actuelle et une refonte du rond-point de la place des Déportés, afin qu’il ne devienne pas un nouveau nœud compliqué pour la fluidité du trafic, notamment lors de la sortie des écoles. « Nous avons déjà insisté pour que l’alignement de marronniers soit conservé, que des passages larges soient prévus et pour que les bus aillent patienter entre deux services à l’ancienne gare, et non plus avenue de Navagne. Côté parking, nous souhaiterions pouvoir en augmenter la capacité dans le futur », projette-t-il. Des pourparlers qui vont sans doute prendre du temps : « Les terrains appartiennent conjointement à la SNCB et Infrabel, qui ont chacun leur propre logique », glisse l’Échevin.
Vers un développement du quartier Navagne
Car, en toile de fond de ces réaménagements, c’est l’avenir de tout un quartier qui est en jeu. « Nous savons que le quartier tout au bout de l’avenue de Navagne va se développer d’ici 6 à 8 ans. Ces parcelles appartiennent aussi à la SNCB et Infrabel. Ils représentent une surface importante et on parle de dizaines de millions d’euros d’investissement. La SNCB souhaite de plus en plus souvent que les gares soient au centre d’un lieu de vie. Dans cette optique, elle développe et densifie autour des nouveaux sites qu’elle aménage. » Pour le quartier Navagne, le projet esquissé prévoit des logements et des bureaux, ainsi que l’ouverture d’une voierie vers Visé Nord pour faciliter l’accès autoroutier sans engorger le centre.
A suivre.
E.H.