C’est Visé que Saule a choisi pour lancer sa nouvelle tournée

29 Oct, 2021 | Culture

C’est à Visé que le chanteur montois Saule a posé ses valises (et ses guitares) durant trois jours pour ajuster avec son équipe les derniers réglages de sa tournée « Dare-Dare » (du nom du dernier album). Avant de lancer officiellement les festivités le mercredi 20 octobre à la salle des Tréteaux. Rencontre avec un humain, un vrai. 

Visé Magazine : Ce nouvel album, il a été difficile à enfanter : il paraît que vous aviez déjà écrit et enregistré toutes les chansons, puis que vous avez tout jeté à la poubelle ? 

Saule : Oui, je suis rentré de studio après 12 jours de travail. Et je me suis dit « Ça ne va pas. » Chaque album a toujours été une excitation, et là je n’y trouvais pas mon compte. Heureusement, j’ai un producteur sympa, qui a compris. 

J’ai eu un déclic pendant le confinement, quand j’ai sorti le single « Dans nos maisons » : c’était la première chanson conçue de A à Z chez moi. Et elle est passée en boucle sur Europe 1 ! En 4 mois de plus, j’ai eu les 12 chansons de l’album, enregistrées chez moi (sauf les duos – NLDR), et les arrangements ont été réalisés à Paris.

VM : c’est album, vous l’avez intitulé « Dare-Dare », comme une des chansons de l’album. En allusion à l’urgence, et au fait d’oser («to dare », en anglais). Est-ce qu’il est, selon vous, « urgent d’oser » ? 

Saule : Depuis le confinement il n’y a plus grand chose qui sort. Il y a une sorte de lenteur, dans laquelle les artistes se sont posés. Je trouve qu’il y a un gros filtre depuis quelques temps. Avec la crise du Covid, les maisons de disques ne veulent plus de chansons tristes. Mais moi je les ai quand même mises sur l’album. J’ai aussi osé utiliser une voix plus grave et plus posée sur certaines chansons. Et j’ai décidé de livrer une version revisitée des « Démons de minuit », d’Émile & Images. J’ai choisi de la tordre pour la rendre totalement différente, un peu comme une balade à la Johnny Cash. Et on se retrouve à écouter le texte totalement différemment !

VM : Une des chansons s’intitule « Rebelle-Rêveur », l’étiquette qu’un test psychologique vous a « collée ». Ce n’est pas trop difficile de l’être, en ce moment ? 

Saule : Pour être rêveur, il faut pas mal de rébellion. Tout en respectant les autres, je pense qu’il y a moyen de s’insurger contre les mesures liberticides, et pas seulement relatives au Covid. Qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit : il y a des mesures nécessaires et il faut les respecter. Mais il est important de défendre ses rêves.

VM : C’est à Visé que vous avez décidé de vous installer pendant trois jours, pour finaliser les derniers réglages de votre tournée qui débute dans notre ville. Comment ça se passe ? 

Saule : Nous bénéficions d’un super accueil depuis notre arrivée. Les Tréteaux sont une super salle que je découvre, avec une acoustique géniale et un cadre très élégant.

Nous sommes en effet en « résidence », pour tester la lumière, créer le décor, choisir l’enchaînement des chansons, … Avec toute l’équipe, on dort dans un gîte de la région. Nous sommes en immersion pendant 3 jours et le soir, on débriefe, on décante la journée en buvant un verre. Chacun dit ce qu’il pense et on échange d’égal à égal entre technicien lumière,
musicien, … J’aime cette ambiance de tribu, où on sent l’adrénaline monter.

E.H.

L’album « Dare-Dare » est disponible depuis le mois de juin. Saule parcourt les routes de Belgique jusqu’en janvier, avant d’entamer une tournée en France dès le printemps.

Infos sur www.sauleofficiel.be

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