C’est un vrai coup de coeur que nous vous présentons cette semaine. Perché sur les hauteurs de Sarolay, Jérôme DELIGNE assemble avec patience minutie des morceaux de bois en puzzles géométriques et allégoriques. Une technique unique, pour un résultat design… et poétique à souhait.
C’est dans la maison familiale de Soy, petit village près d’Erezée, que Jérôme DELIGNE réalise ses premières créations artistiques : un ballon de foot, coupé en deux et assorti d’une pâquerette pour réaliser un couvre-chef, une mappemonde déformée puis percée à l’aide d’un chalumeau pour évoquer la planète Mars, … Quelques années plus tard et un graduat en Design et stylisme d’objets en poche, il suit une formation d’ébéniste où il apprend à travailler le bois sous toutes ses facettes.
Mais c’est en 2015, à 33 ans qu’il a le vrai déclic artistique et réalise son premier tableau original. Élément capital dans le démarrage de son travail personnel : un célèbre tableau de René MAGRITTE, « Le fils de l’homme », qu’il réinterprète selon ses propres codes.
Jusqu’à 1000 pièces et 300 heures de travail
Dans le portfolio de Jérôme DELIGNE, aucun tableau traditionnel : il réalise de la « peinture en volume », toujours en trois dimensions. Et le résultat est stupéfiant.
Chaque tableau est un puzzle unique, composé de centaines de fragments de bois, patiemment découpés un à un à la bonne taille, poncés, peints et assemblés pour former l’œuvre finale.
Si un tableau contient en moyenne 300 à 400 pièces de bois, l’artiste « aime travailler les grands formats » : les œuvres les plus monumentales peuvent contenir jusqu’à 1000 pièces. 100 à 300 heures sont en moyenne nécessaires pour chaque création.
Une technique inédite
Un travail extrêmement minutieux et précis, qu’il détaille : « J’utilise deux techniques. Soit je pars d’une photo que je traite en la déformant sur ordinateur avec Photoshop, afin de réaliser un patron précis que je retranscris ensuite en morceaux de bois. Soit je pars d’un croquis que je retravaille à la main, où chaque pièce est découpée dans le papier, une à une, avant de servir de modèle pour la découpe du bois. C’est cette façon de faire que j’utilise le plus souvent. »
L’inspiration lui vient d’émotions (retranscrites à l’aide des tons sélectionnés) ou de choses anodines du quotidien et de l’enfance, qui le touchent : « Mon but est de retranscrire une émotion de façon simple et spontanée, qui inspire et apporte de la quiétude », explique-t-il.
Pour l’instant, l’artiste de 39 ans, réalise ses œuvres dans sa maison de Sarolay en parallèle à son activité de prof en Arts plastiques dans l’enseignement spécialisé à Liège. C’est via son site web, Facebook et Instagram qu’il se fait connaître, mais l’idée d’une expo le taraude depuis un moment : « J’aimerais exposer dans la Salle des Tréteaux, à Visé, et dans des galeries d’art. En faire mon activité principale est évidemment l’objectif », conclut-il.
E.H.
En savoir plus : www.delignejerome.be
Facebook « Jérôme Deligne », Instagram « Jérôme Deligne »