L’Ambassadeur des Pays-Bas retourne à l’école à Visé

22 Oct, 2021 | Ecole

C’est un invité prestigieux que l’Athénée Royal de Visé a eu l’honneur d’accueillir ce mercredi 6 octobre. L’ambassadeur des Pays-Bas en Belgique, Pieter Jan KLEIWEG DE ZWAAN a rendu visite aux élèves d’immersion de 5ème et 6ème année primaire. Objectif : promouvoir l’apprentissage de la langue de Vondel. 

50% des cours en néerlandais

C’est dans le cadre de la Semaine du néerlandais, organisée chaque année par la Maison flamande-néerlandaise deBuren, avec le soutien de la Nederlandse Taalunie que l’Ambassadeur a fait une halte à Visé. Sept jours pour mettre le néerlandais sous les projecteurs à travers un large éventail d’activités.

Et le choix d’une visite à cette classe de l’Athénée de Visé-Glons n’est pas anodin : les élèves y sont plongés en immersion la moitié du temps (50% des cours sont donnés en français, et l’autre moitié en néerlandais, par des enseignants dont c’est la langue natale). Une méthode qui donne des résultats sans équivoque : il suffit d’entre parler les jeunes élèves pour se rendre compte de leur aisance et de leur accent parfaitement maîtrisé.

50 minutes d’échanges entre voisins

C’est avec la chanson «Hallo Wereld» que les élèves ont souhaité la bienvenue à l’Ambassadeur, qui arborait une cravate orange en guise de clin d’œil à son pays : « Je leur ai donné un cours de néerlandais, avec un quiz sur les Pays-Bas, pour voir ce que les élèves connaissent de notre pays », explique-t-il. Avant d’ajouter : « Et j’ai été très impressionné ! Nous avons ensuite fait un tour des métiers qu’ils souhaiteraient pratiquer plus tard, et je leur ai lu une histoire. L’ambiance était très interactive et enthousiaste. »

Une visite de voisinage qui a du sens pour Pieter Jan KEIWEG : « Visé est une ville importante, avec la Meuse qui unit nos deux pays. Je fais souvent des visites d’écoles en Belgique. Et je donne des cours de relations internationales et d’Histoire à Molenbeek. Il est très important pour moi de rester en contact avec les forces vives du pays. Ça m’aide à comprendre ce qui le fait vibrer. »

Un cerveau mieux entraîné

Dans cette section de l’Athénée, les élèves pratiquent le néerlandais dès la 3ème maternelle. Résultat : ils n’ont pas peur de s’exprimer dans une langue étrangère et ont déjà un bon vocabulaire de base avant d’entrer en secondaire. Des atouts que l’Ambassadeur confirme : « Apprendre les langues vivantes est important en Europe. Quand un enfant parle plusieurs langues, il est prouvé que les neurotransmetteurs du cerveau sont plus stimulés. Un enfant néerlandais qui apprend le français aura plus de facilités pour apprendre l’italien. Et un enfant qui apprend le néerlandais aura aussi plus de facilité pour apprendre l’anglais. »

Le néerlandais ne séduit pas assez les petits Wallons

Le constat wallon est plutôt interpellant : en 2018, 35 % des élèves francophones du secondaire ont choisi le néerlandais en deuxième langue. Contre 50 % en 2010. 

Lorsque l’on demande son avis à l’Ambassadeur sur la question, il reste diplomate : « Je serai le dernier à donner des leçons là-dessus. C’est un débat intra-belge. Mais il est clair que connaître le néerlandais offre des chances et des opportunités supplémentaires sur le marché du travail. La Belgique est le deuxième partenaire commercial des Pays-Bas. »

L’exemple visétois inspire : Wallonie Bruxelles-Enseignement, qui regroupe plus de 500 établissements scolaires, souhaite dupliquer ce modèle – au moins en partie – plus fréquemment.

E.H.

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