C’est une des tendances actuelles en sports de glisse : le pumptrack. Un circuit asphalté, agrémenté de virages, bosses et sauts. Et praticable avec tout ce qui comporte des roues : à vélo, en roller, en trottinette, en skate board… Fun et sensations garanties ! Un petit groupe de passionnés milite pour en créer un à Visé.
Une discipline reconnue officiellement
C’est à Genk qu’il faut se rendre actuellement pour profiter d’une des seules pistes de pumptrack en Belgique. Un projet est en cours à Marche-en-Famenne, et un pumptrack vient de voir le jour à Bruxelles, mais les initiatives s’arrêtent là pour l’instant. C’est pour cette raison que quelques passionnés ont lancé une pétition sur internet pour éveiller les Visétois à cette pratique sportive encore méconnue. « C’est en train de se développer partout en Europe et dans le monde, avec des compétitions », explique Pierre Henry, un des initiateurs de la pétition, mordu de BMX et de VTT. Cette discipline en plein boom est en effet désormais reconnue par l’Union Cycliste Internationale (UCI) et dispose déjà de ses propres championnats du monde.
Une mauvaise image injustifiée
Des discussions ont déjà été entamée avec l’Échevinat des Sports visétois : « Nous avons rencontré Julien Woolf et ça s’est bien passé. La ville voudrait un lieu encadré et fermé mais pour nous ce n’est pas la vocation de ce genre d’endroit. Le pumptrack doit être accessible à tous en permanence, comme une plaine de jeu. On associe souvent les sports de rue à la délinquance et aux mauvaises fréquentations. Alors que c’est totalement faux. On peut accéder à un pumptrack à partir de deux ans en draisienne : à l’heure où on parle beaucoup de mobilité douce, c’est l’idéal pour développer son agilité et sa capacité à négocier des obstacles », poursuit-il.
5 lieux sont à l’étude
A l’heure actuelle, la pétition a déjà rassemblé plus de 400 signataires. Et, si le projet voit le jour, plusieurs lieux ont déjà été évoqués : « Nous avons pensé au quai des fermettes, en bord de Meuse : une piste cyclable y est prévue et le lieu est accessible en transports en commun, donc ce serait l’idéal. Nous avons aussi évoqué l’île Robinson, mais d’autres projets y sont déjà prévus. Ou encore à Devant-le-Pont, près du pont des Allemands, au parc des Libellules dans la Wade ou sur les parkings du bois de la Julienne, mais ils sont déjà fort sollicités ».
Jusqu’à 200 000€ de budget
Pour Pierre Henry, le pumptrack idéal rassemblerait 2 ou 3 parcours de niveaux différents, sur le même modèle que les pistes de ski : « On aurait un parcours vert, un bleu et un rouge. Le parcours rouge serait composé des plus gros sauts, plus aérien, et agréé pour la compétition. Cela permettrait à la Ville d’attirer des sponsors et de gagner en visibilité ». Le budget à prévoir, selon la complexité du circuit pumptrack, se situe entre 80 000€ et 200 000€.
Le dossier est donc sur la table, mais il reste encore à convaincre : « J’ai pressenti qu’il y avait moyen de voir ce projet aboutir, si on trouve les bons arguments et qu’on lève les objections. C’est à nous de travailler en ce sens et de reprogrammer une entrevue », conclut Pierre Henry.
E.H.