Place Reine Astrid : 1er coup de pioche en 2022

5 Mar, 2021 | Info

C’est un dossier qui a déjà fait couler beaucoup d’encre. Et qui déchaîne encore souvent les passions. Le dossier de la place Reine Astrid a à nouveau fait réagir il y a quelques semaines, lors de la fermeture de la friterie « Chez Fabian », une institution visétoise. En décembre, le volet urbanistique s’est clôturé. Et la Ville anticipe déjà la suite : les travaux et l’appel à un consultant pour une meilleure gestion du parking Albert Ier.

« Le fritier a décidé de sa fermeture de lui-même »

L’Échevin de l’Aménagement du Territoire Xavier Malmendier n’y va pas par quatre chemins. Il avoue n’avoir rien compris à la polémique qui a secoué les réseaux sociaux à la fermeture de la friterie située sur la place : « Le fritier a décidé sa fermeture de lui-même, alors que nous ne lui avions mis aucune pression. Quand il a repris cet établissement, il était au courant que c’était pour un délai limité : 3 ans à l’origine, et il a ouvert plus longtemps que ça. Il s’est un peu répandu lors de sa fermeture, je n’ai pas bien compris ».

Une tempête dans un verre d’eau, selon un Échevin qui préfère regarder devant lui : « On arrive vraiment au bout de ce projet. Notre idée est de pouvoir lancer l’appel d’offre cet été. C’est un dossier complexe : nous laisserons donc 2 à 3 mois aux entrepreneurs pour faire une remise de prix sérieuse et documentée. Nous espérons attribuer le chantier fin de cette année. Et, s’il n’y a pas de couacs, entamer les travaux au deuxième ou troisième trimestre 2022 ».

Aucun changement de circulation

Le nouveau visage de la place Reine Astrid semble donc enfin prendre forme. Après leur bataille pour y grappiller quelques places de parking supplémentaires, les commerçants s’inquiètent à présent de voir, à terme, certains sens de circulation changer ou, pire, des voiries condamnées. 

Xavier Malmendier dément : « Il n’y aura aucun changement de circulation. Je ne sais pas d’où vient cette information. Il n’en est pas question, et je l’ai dit dès le départ. Et, sauf quelques heures ponctuellement, la voirie ne sera jamais fermée pendant le chantier non plus », précise-t-il.

Seul le tronçon situé devant le café « Chez Lehaen » sera équipé de plots automatiques, destinés à être remontés uniquement lors d’événements festifs ou certains soirs d’été, après la fermeture des commerces. Les voitures continueront aussi de passer devant l’ancienne pizzeria « Da Rino ».

Vers un parking 3.0 ?

Côté parking, après le bras de fer avec les commerçants, la place comptera au total 22 places de parking (+ 2 places PMR). Moins que dans la configuration actuelle (près de 60). Pour contrebalancer cette perte, la Ville compte sur son parking flambant neuf de l’avenue Albert Ier, encore « très peu fréquenté », comme le déplore l’Échevin. « Il y a environ 100 places publiques, qui ne tournent presque pas. C’est assez déroutant », avoue-t-il. 

Les autorités ont décidé de demander conseil auprès d’une société spécialisée. « Nous ne sommes pas des gestionnaires de parking professionnels », reconnaît Xavier Malmendier. « Je rencontre beaucoup de gens extérieurs à Visé, qui ne savent même pas qu’il existe ! Il n’est ni référencé sur Waze (ndlr : une application GPS sur Smartphone), ni sur Google. Il n’est pas non plus possible de le réserver à l’avance. Nous n’avons rien de tout ça et nous voulons prévoir des outils modernes pour le faire connaître ».

« On n‘est pas Paris ni Maastricht ! »

Alors que le spectre de voir la zone bleue devenir payante resurgit, l’Échevin tempère à nouveau : « Nous n’avons aucune volonté de modifier le fonctionnement de la zone bleue. Ce n’est pas le moment d’opérer ce genre de changement, vu le contexte et les travaux à venir pour la grand place. Sinon, ce serait ne rien comprendre au commerce ! ». Et quand il entend parler de piétonnier, Xavier Malmendier veut garder les pieds sur terre : « Visé reste une petite ville, on n’est pas Paris, ni même Maastricht ! Il faut conserver du parking facile. Je suis favorable à la mobilité douce, mais il faut pas tout détruire. Il faut du parking pour le commerce ».

Reste aussi à anticiper la gestion du parking durant les différentes phases de ces travaux pharaoniques : « Nous n’en avons pas encore discuté. C’est aussi aux commerçants de rappeler à leurs clients que le parking existe. La Ville est disposée à penser une communication spécifique avec eux à ce sujet durant le chantier de la nouvelle place. Nous sommes aussi ouverts aux suggestions de parkings compensatoires ».

L’appel est lancé.

E.H.

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