Virginie se souviendra longtemps de son escapade à Nice : lors du vol retour, en pleine tempête Ciara, le pilote a éprouvé de grosses difficultés à atterrir. A tel point qu’il a pris la décision de rebrousser chemin jusqu’à Nice. Témoignage.
Arrivée chahutée à Bruxelles
C’est au terme d’un week-end en amoureux que Virginie, visétoise, se rend à l’aéroport de Nice pour son vol de retour, le dimanche soir. Depuis le matin, une soixantaine de vols depuis et vers Brussels Airport ont été annulés. Pas celui-ci, opéré par la compagnie Easyjet.
Alors que le voyage se déroule normalement, les choses se corsent lors de la descente vers Zaventem : « L’avion a d’abord tourné pendant 15 minutes au-dessus de l’aéroport », raconte Virginie. « Il a tenté 3 approches, on voyait les maisons toutes proches, mais l’avion partait dans tous les sens. Il allait de gauche à droite, de haut en bas… Il y avait plein de trous d’air, c’était terrible ! ».
Retour à l’expéditeur
Impossible d’atterrir. Le pilote tente alors de contacter les aéroports les plus proches, dont Amsterdam. Sans succès. Seuls deux terminaux sont disponibles pour l’accueillir : Genève ou… Nice. C’est finalement vers la Côte d’Azur que l’avion rebroussera chemin, pour à nouveau 1h30 de trajet. « Tout le monde a applaudi quand il a pris cette décision », relate Virginie. « Autour de moi [au milieu de l’avion, ndlr], les gens sont restés relativement calmes. Mais à l’arrière, ils paniquaient. Pendant les secousses, j’ai passé toute ma vie en revue ».
« Notre vol n’aurait jamais dû décoller »
Arrivés à Nice, à presque minuit, les passagers se sont vus assurer par la compagnie la prise en charge des frais d’hôtels et de taxi, ainsi que le vol retour. Easyjet propose alors un vol le mercredi, ou à charge pour chacun de trouver un moyen de rentrer chez lui plus tôt. Trouvant un autre vol le mardi soir, Virginie et son mari ont été contraints de prendre leurs dispositions (enfants, travail) et de prolonger leur séjour de 2 nuits. D’un naturel optimiste, la Visétoise décide de prendre les choses du bon côté : « Il faisait magnifique, avec 21 degrés. On s’est acheté un maillot et on est allé nager ! ».
Lorsqu’on lui demande si elle reprendra bientôt l’avion, sa réponse est nuancée : « J’adore voyager, donc je reprendrai l’avion. Mais je pense que notre vol n’aurait jamais dû décoller. Nous leur avons fait confiance. Mais est-ce le pilote qui a le dernier mot ? Ou la compagnie ? A l’avenir, si je vois qu’il y a une tempête, je suivrai mon instinct et je n’embarquerai pas ».
E.P.