C’est un Noël un peu particulier pour la famille Mullenders. Sur leur liste cette année : un caisson hyperbare. C’est le cadeau d’espoir qu’ils souhaitent offrir à leur petit Jules, 2 ans et demi, victime d’un accident domestique en juillet dernier.
Un été tragique
C’est un terrible drame qui a touché Julie et David au cœur de cet été. Alors que Jules et sa grande sœur Sofia (6 ans) jouaient dans le bac à sable du jardin, il a suffi d’un moment d’inattention pour que le petit garçon s’aventure au bord de la piscine. Ses parents le retrouveront quelques minutes plus tard, inanimé, sous la bache du bassin. C’est au terme de 40 minutes de réanimation que le petit garçon sera emmené par les secours. Aujourd’hui, il garde de graves séquelles de cet accident : « Il sourit, il pleure, ressent des émotions mais il ne parle pas et ne bouge pas, même s’il pousse beaucoup sur ses jambes. Nous avons aujourd’hui tous les deux arrêté de travailler. », explique son papa David Mullenders (originaire de Charneux et élève au Sacré-Coeur de Visé durant ses études secondaires). « Jules est hospitalisé durant la semaine dans un centre de revalidation à Louvain, où nous nous relayons tous les deux, et nous le ramenons à la maison (à Nandrin, NDLR) le week-end. »
Traitement expérimental
Aujourd’hui, ses parents gardent un solide espoir d’amélioration et ont remué ciel et terre pour trouver le traitement qui conviendrait à leur fils. C’est outre-Atlantique qu’ils ont découvert une piste à explorer : un traitement par caisson hyperbare, encore méconnu ici. « Grâce à internet, nous sommes entrés en relation avec des mamans canadiennes qui ont essayé cette technique. », raconte David Mullenders. « Un enfant comme Jules, qui ne sait pas bouger, peut après 40 séances s’assoir et jouer ! » Le principe ? Recréer des conditions identiques à celles d’une plongée en profondeur afin d’augmenter le taux d’oxygène dans le sang et réveiller les cellules endormies. La finalité : recréer des connexions neuronales perdues dans la zone du cerveau relative à la mobilité.
Un Noël solidaire
Pour bénéficier de ce traitement, encore non reconnu en Belgique, les parents ont dû faire preuve d’inventivité et de ténacité. Ils ont donc décidé d’acquérir un caisson hyperbare à leurs frais, pour un coût avoisinant les 9000€. « Nous sommes bien sûr encadrés par un neurologue, une kiné, une logopède et un ergothérapeuthe », précise le papa de Jules. « En plus de l’achat du caisson, nous allons connaître des frais pour transformer la salle de bain, aménager des accès adaptés à la chaise de Jules, installer le caisson, … Et l’équipement de Jules doit être réadapté régulièrement, car il grandit fort en ce moment.» Bref : le montant de l’addition est encore inconnu, mais il promet d’être salé pour les années à venir. Une amie du couple a alors eu l’idée de créer un groupe Facebook afin de récolter un maximum de dons et de donner du baume au cœur à cette famille. « 1500 personnes nous ont déjà rejoints en une semaine », nous explique le papa, surpris par tant de solidarité. « Nous avons déjà récolté environ la moitié du montant nécessaire pour le caisson hyperbare. Et nous allons continuer à alimenter le groupe car nous aimons montrer l’évolution de Jules. Nous remercions les gens pour leur générosité et leurs messages de soutien. Ca nous réchauffe le cœur et ça donne de la force à notre petit Jules ! »
E.P.
Facebook « Noël solidaire pour Jules et sa famille »
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