Avec les bouchons causés par le marché le mercredi, ce sont les rues du Hennen qui trinquent. De nombreuses voitures les arpentent à vive allure en vue de rejoindre le haut de Visé plus vite, au risque de renverser les passants.
Priorités ignorées
Ras-le-bol dans le quartier du Hennen, à Visé : chaque mercredi, c’est un défilé de voitures incessant. La raison ? Le marché hebdomadaire, qui met chaque semaine la rue de la fontaine au ralenti, voire à l’arrêt. Les automobilistes impatients ont alors vite fait de bifurquer via l’allée du Hennen afin d’éviter le nœud du carrefour de l’ex-gendarmerie. Une voiture s’y faufile… et les autres suivent. Rien d’illégal, bien sûr. Sauf que cet « itinéraire bis » est souvent parcouru à – trop – vive allure, comme le déplore une riveraine, qui a souhaité conserver l’anonymat (nous l’appellerons « S. ») : « On voit une floppée de conducteurs passer dans notre rue chaque mercredi, surtout vers midi et vers 14 heures. Ils roulent vite et ne respectent pas les piorités de droite. Un jour, il va y avoir un accident ! », déplore-t-elle.
A deux doigts de la catastrophe
On a d’ailleurs frôlé le drame ce mercredi 4 décembre après-midi, alors qu’un enfant faisait paisiblement du vélo dans la rue. « J’ai entendu un coup de frein. Quand j’ai regardé ce qu’il se passait, j’ai vu une voiture à l’arrêt et un gamin sur un vélo, le pantalon déchiré », explique S. « La dame qui venait de l’accrocher avec son véhicule s’est juste arrêtée pour lui demander comment il allait, puis a filé vite fait ! J’ai relevé le numéro de plaque, mais les parents n’ont pas porté plainte. Une chance pour elle ». L’affaire n’a donc pas pris de tournure juridique et s’est terminée avec une belle frayeur pour le bambin.
Le voisinage résigné
Selon elle, tout le voisinage est sur la même longueur d’ondes et souhaite que quelque chose change. Elle précise que Patrick Willems, conseiller communal à Visé, est directement concerné, lui qui habite le clos de l’ermitage tout proche et se déplace souvent en trottinette électrique.
Mais comment sensibiliser les automobilistes ? « Je ne sais pas ce qui pourrait être fait… On pourrait installer un panneau ‘circulation locale’, mais je ne suis pas sûre que ça aurait beaucoup d’effets. Et on ne va pas commencer à mettre des casse-vitesse non plus… Puis la police est déjà débordée… ». Dans l’attente d’une prise de conscience des automobilistes, la Visétoise continue à se tracasser au quotidien : « J’ai moi-même des enfants qui seront bientôt en âge d’aller jouer dehors. On voit de moins en moins d’enfants jouer à l’extérieur mais quand on sait ce qu’il s’y passe, on a de moins en moins envie de les laisser sortir ! ».
E.P.