LIXHE – UNE TERRE D’ACCUEIL A RUDE EPREUVE

25 Mai, 2018 | Info

Régulièrement, les abords du pont-barrage de Lixhe sont choisis comme lieu de séjour par les Gens du voyage. Non sans laisser de traces…

C’est en bordure du petit bois situé sur un terrain appartenant à Engie-Electrabel que les Gens du voyage choisissent d’élire régulièrement domicile. Il faut dire que le lieu est idéal : un parking facile d’accès, un bosquet à proximité et la Meuse à portée de main pour la pêche. Une présence qui ne pose pas de problème a priori, sauf que le constat lors de leur départ semble être toujours le même : partout au sol des détritus, voire des cadavres de petits animaux (comme ce hérisson récemment retrouvé « embroché »), et le terrain resterait dans cet état jusqu’au retour des occupants suivants si les riverains ne s’organisaient pas régulièrement pour le nettoyer.

Des « trouvailles » surprenantes

Des nettoyeurs bénévoles qui affirment y avoir également déjà trouvé des plaques d’immatriculation abandonnées, une arme et une boîte de cartouches (objets alors remis à la police de la Basse-Meuse). Contacté par ces citoyens, le SPW indique que l’entretien du bois incombe à Engie-Electrabel et celui du parking à la Région Wallonne. Mais en pratique, rien ne se passe. La police et les riverains ont bien entrepris de vendre/donner des sacs-poubelle aux occupants nomades, mais sans résultat probant : les sacs sont jetés, à moitié remplis, dans les buissons. Une situation ubuesque ! Et au final, c’est la Nature qui trinque.

Que prévoit la Loi ?

A Visé, le règlement communal indique que « sauf autorisation préalable et écrite du Bourgmestre, les nomades ne peuvent stationner […] plus de 24 heures sur le territoire de la commune. [Il] peut décider de l’évacuation immédiate de ceux d’entre eux qui mettent en danger la sécurité, la tranquillité, la salubrité et l’hygiène publiques […]».

Marcel Neven tempère : « Avant, ils venaient me trouver pour prévenir de leur arrivée et étaient disciplinés. Aujourd’hui, ce n’est plus comme ça… Et dans la pratique, je ne me vois pas envoyer 10 policiers pour leur demander d’évactuer. Cela finirait en bagarre. J’envoie la police discuter avec eux afin d’essayer qu’ils restent le moins possible.» Et concernant l’entretien du terrain, le Bourgmestre précise : « C’est la Ville qui le fait. Pas toujours ‘illico presto’ mais nous y passons après coup.»

E.P.

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