PLP : Dalhem précurseur en Basse-Meuse

27 Avr, 2018 | Info

Cela fait déjà plus de 10 ans que le Fédéral a légiféré en faveur des PLP (Partenariats Locaux de Prévention). Reconsidérées en 2010, ces dispositions ont mis le temps à se concrétiser et si 500 PLP sont nées dans le nord du pays, on n’en compte à peine qu’une petite centaine en Wallonie. En lançant sa première zone PLP, à la Heydt, la commune de Dalhem s’inscrit comme précurseur de la Basse-Meuse en la matière.

C’est en présence d’Alain LAMBERT (Chef de Corps Basse-Meuse), Pierre LUCASSE (Directeur de Proximité de la police Basse-Meuse) et son successeur en devenir, Jean-Luc LENTZ, Eric DELINCE (Inspecteur de Quartier), Jean-Marc TOSSENS et Alex WOOS (coordinateurs PLP de la Heydt), que le Bourgmestre de Dalhem, Arnaud DEWEZ, nous avait convié afin de présenter cette Première.

« Voisins vigilants »

Mise sur pied en accord de collaboration avec les citoyens de La Heydt, la police et la commune, ce premier PLP regroupe notamment des citoyens désireux d’être actifs au niveau de leur sécurité. « Lors de la réunion d’information organisée à l’automne 2017, le quartier de La Heydt était déjà le plus représenté, explique Arnaud DEWEZ, donc il n’est pas surprenant qu’ils soient les premiers à avoir concrétiser leur projet. Mais à court terme, nous espérons encore des PLP à 3 endroits de notre entité. L’objectif est de réduire la criminalité, d’accroître la sécurité et le sentiment de sécurité général du citoyen, de favoriser le contrôle social, de propager l’importance de la prévention. » Un PLP qui a déjà suscité beaucoup d’intérêt sur les hauteurs de Warsage, comme nous le confirme Jean-Marc TOSSENS, un des initiateurs du projet. « A ce jour, nous comptons déjà 30 personnes qui y ont adhéré, ce qui représente 1 maison sur 5. Déjà un excellent résultat qui, nous en sommes persuadés, ne fera que s’étendre. » La « mission » des adhérents à cette PLP est de déceler d’éventuels problèmes, des choses bizarres, qui ne concernent pas uniquement les vols, mais aussi, par exemple, des faits de nuisances. Sur base de cela, l’information remonte à la police qui agit en conséquence et en retour fournit certaines informations qui peuvent être utiles, notamment en termes de prévention. Il y a donc un réel échange qui, dès la base, prévoit un encadrement stricte agréé par une charte signée par les différentes parties.

Le retour des liens sociaux

Mais Alain Lambert, Chef de Corps de la Zone Basse-Meuse, va plus loin dans sa réflexion. « A mes yeux, ce qui est surtout positif dans cette démarche, ce que cela recrée les liens sociaux entre habitants d’un quartier qui, le plus souvent, de nos jours, ne se connaissent même plus. Des liens qui existaient auparavant mais depuis la fin des années 70 le monde est devenu progressivement plus individualiste et cela s’est malheureusement perdu. Le PLP tend à retrouver cette cohésion sociale et c’est assurément une très bonne chose. »

La commune de Dalhem a ouvert la voie, d’autres devraient suivre dans la zone Basse-Meuse. Assurément un acte citoyen dont, de notre côté, nous ne comprenons pas qu’il ne mobilise pas encore plus de monde…

(Marc LACROIX)

Archives

Catégories