Précurseur de la voiture hybride, dès 1997 avec sa Prius, Toyota a depuis fait bien des émules, tout en gonflant considérablement sa propre gamme de modèles ainsi équipés. Aujourd’hui, il est celui qui offre la plus large panoplie et, pour l’heure, répond ainsi au mieux à la mutation qu’a amorcé l’automobile.
Une information concernant Toyota nous a interpelé récemment. Elle faisait été de la décision du géant japonais de ne quasiment plus proposer de moteur diesel sur le marché italien. Une décision qui, en fait, semble parfaitement s’inscrire dans la politique menée par Toyota, qui depuis quelques années a commencé à plutôt donner la priorité à ses modèles hybrides.
Le C-HR exclusivement en HSD
Un bel exemple nous vient d’une des dernières créations-maison, le C-HR. Ce SUV (Sport Utility Vehicle) compact doté d’une forte personnalité n’est en effet disponible qu’en version hybride. Et ce modèle n’est qu’un des pions avancés sur l’échiquier Toyota, dont l’offre débute déjà avec une des rares citadines hybrides du marché, la Yaris, suivie des Auris et Auris Touring Sports (la seconde étant la variante break de la première), qui aujourd’hui réalisent la majorité de leurs ventes en HSD (Hybrid Synergy Drive), puis du RAV-4, SUV à succès de la famille, et bien entendu de la Prius, désormais déclinées en plusieurs versions (Prius, Prius Plug-in et Grand Prius+, une version monospace familiale).
Egalement largement diffusée sur sa gamme «Premium» Lexus, qui ne propose plus que très peu de moteurs à essence, la technologie de traction hybride HSD développée par Toyota comprend un moteur thermique et deux moteurs-générateurs électriques, couplés à une boîte automatique à variation continue.
Parmi les modes de roulage autorisés par ce principe, figure celle, 100% écologique, du déplacement en mode totalement électrique sur quelques petits kilomètres. Entre-temps, Toyota a développé un système qui permet d’allonger ladite distance à quelques dizaines de kilomètres en 0 émission: l’hybride Plug-in, ou si vous préférez rechargeable. Une technologie considérée comme intermédiaire avant généralisation des voitures purement électriques, qui a également été largement mise en œuvre par la concurrence, au point de devenir une des modes de propulsion à succès de ces derniers mois du fait des avantages fiscaux y liés (la vente de ce type de véhicule à plus que doublé depuis 2015). Il faut toutefois signaler que la règlementation des «rechargeables» vient de se durcir à dater de ce mois de janvier 2018.
En attendant le futur-éventuel développement de l’hydrogène, dont il commercialise déjà son interprétation (Mirai) en guise, une fois encore, de précurseur (premier modèle de «masse» commercialisé avec ce type de moteur), Toyota reste le numéro 1 de l’hybridation. Une valeur d’autant sur qu’en une vingtaine d’années (depuis la 1ère Prius), il a accumulé une immense expérience qui se traduit notamment par une fiabilité inattendue des batteries, dont certaines ont déjà parcourus plusieurs milliers de kilomètres. Voilà qui devrait vous mettre en confiance !
(Marc LACROIX)