Voici un peu moins de 10 ans, lors d’un voyage en Provence, Hubert KLIPPERT et Marie DEGREVE se sont pris de passion pour une spécialité locale : le santon. Depuis, ce couple de Visétois n’a plus arrêté de faire progresser une collection qui devient impressionnante. Nous l’avons découverte à l’occasion des fêtes de fin d’année.
Voici quelques années, alors qu’ils arpentent la belle Provence, Hubert et Marie découvrent les santonniers et avec eux nait une passion pour ces petits personnages d’argile très colorés. «Nous avons pensé que cela ferait une belle occupation pour l’hiver et nous avons décidé de nous lancer, explique Hubert. Depuis, nous nous rendons en Provence une ou deux fois par an pour y rencontrer et passer du temps avec des santonniers et acquérir des personnages.» Moralité, la collection familiale n’a fait que prendre de l’ampleur et chaque fin d’année, comme certains mettent en place leur crèche, Hubert met tout son petit monde en scène dans le salon de la maison.
Un spectacle apprécié, notamment des petites têtes blondes, qui s’étends sur plusieurs niveaux répartis sur une dizaine de mètres-carrés. Le fruit de nombreuses heures de travail. «Il faut compter environ une petite heure pour «habiller» un santon et au total nous en possédons plus de 300. Quant à ce montage que je fais chaque année, il nécessite environ 24 heures de mise en place. A chaque fois, de nouveaux personnages y prennent place et le décor évolue. Un décor (maison, lavoir, végétations…) composé de réalisations acquises dans le commerce et d’autres réalisés par mes soins.» Et parmi leur collection, Hubert et Marie comptent aussi quelques exemplaires de plus grandes tailles, ainsi qu’une collection bien de chez nous. «On le sait peu mais nous comptons un santonnier régional ! A Lierneux, Robert Noirhomme est le créateur des Santons de Wallonie. Il a développé une gamme d’environ 80 personnages typiques de notre région, comme par exemple l’incontournable Tchantchès.»
Cette belle passion, Hubert et Marie entendent bien encore la développer et continuer de mettre en scène ces quelques situations de la vie quotidienne et de ces traditions qui font la fierté de nos populations.
De la crèche de Noël aux métiers de tradition
Après la Révolution française, qui a entraîné la fermeture des églises et la suppression de la messe de minuit, les représentations publiques de la nativité furent discontinues. C’est alors qu’en Provence des petits personnages, les «santoun» ou «petits saints», afin de permettre à chaque foyer provençal de disposer de sa crèche dans l’intimité familiale. En 1803, En plus des petits personnages représentant la nativité, la première foire aux santons organisée à Marseille voyait apparaitre des «santons habillés» en costume traditionnel, chacun portant les insignes de son métier. Une idée q s’est par la suite largement propagée à d’autres régions et pays.
(Marc LACROIX, PH ML)