Avec plus d’un million d’exemplaires vendus depuis son lancement en 1989, la Mazda MX-5/ Miata est le Roadster le plus vendu au monde. Mais ce modèle iconique se décline aussi en variante à toit dur: la RF, pour Retractable Fastback.
En 2014, Mazda a lancé la 4e génération de sa MX-5, dans des dimensions plus compactes pour en revenir aux fondements du concept initial. Doté des deux mécaniques 1.5-131 ch ou 2.0-160 ch, cette stricte biplace de moins d’une tonne est un régal à l’usage.
Toit rigide : pas une Première
Par les temps qui courent, il ne fait pas toujours bon laisser un cabriolet dehors ; la toile risque gros… Ceux qui ne disposent pas de garage apprécieront dès lors la solution du toit en dur.
Cette configuration n’est pas nouvelle pour la MX-5, qui dès 2004 se déclinait déjà en variante Roadster Coupé Type-S, dont la diffusion des 350 exemplaires s’est limitée à quelques pays. La génération suivante a pour sa part reçu un toit escamotable électriquement dans le coffre, lequel permettait de passer indifféremment d’un cabriolet à un élégant coupé en un tournemain.
Cette fois, c’est le concept «Targa» qu’a retenu Mazda pour la RF, avec un toit rigide escamotable qui vient se poser sur un imposant arceaux, un peu comme la Porsche 911… Targa. Une opération entièrement automatisée et pilotée depuis un bouton intégré à la console centrale, qui ne prend que 13 secondes, avec possibilité de le faire en roulant jusqu’à 10 km/h. Une fois le toit ouvert, la lunette arrière s’escamote.
Plus lourde, plus chère
Ce dispositif vaut à la MX-5 RF de prendre une quarantaine de kilos par rapport au Roadster dont elle dérive. Nous l’avons dit, les moteurs sont partagés par les deux variantes de carrosserie mais la RF permet le montage d’une boîte de vitesses automatique avec le plus puissant des deux blocs, même si cette association semble plutôt contre nature dans le cas d’un modèle à la base développé pour procurer des sensations dynamiques et sportives. D’autant que la boîte manuelle est un régal…
L’habitacle reste quant à lui inchangé, avec toujours, bien que le volant ne soit ajustable qu’en hauteur, une position conduite excellente, mais aussi la difficulté pour les grands gabarits de trouver leur place dans un espace relativement exigu.
Si le plaisir de conduite ne souffre pas trop de l’embonpoint pris par cette RF, il n’en demeure pas moins qu’elle procure des satisfactions différentes, plus «douces», ne fut que par des remous venteux nettement différents dans un espace plus confiné. Tout ceci pour 2500€ de différence (26.090€) par rapport au Roadster à toit souple de finition et motorisation équivalentes. A vous de voir celle qui vous convient le mieux !
(Marc LACROIX)
