Les travaux de remplacement du Pont des Allemands à Visé se poursuivent. Mais dans cette phase importante d’extraction des structures existantes pour amener les nouvelles, les troupes d’Infrabel ont dû faire face à quelques surprises.
Fin juillet, une spectaculaire phase des travaux du Pont des Allemands avait vu la longue structure de 5000 tonnes destinée à remplacer celle qui traverse la Meuse être mise en parallèle de l’existante. Dès le 8 septembre, une dizaine de jours était programmée pour enlever les anciennes structures et les remplacer par la nouvelle qui attend là.
Trop lourd
Ainsi, la partie qui enjambe la Meuse a été découpée en 3 parties, afin de dégager la portée centrale (partie qui repose sur les 2 piliers érigés dans l’eau), qui devait être ôtée et déplacée vers le quai pour y être découpée en morceaux. Mais cette étape a réservé une surprise de taille, ou plutôt de poids !, puisque celui de ladite structure est resté plus élevé que prévu, même après avoir tenté de l’alléger une première fois… Ceci a contraint les ingénieurs à trouver des solutions, ce qui n’a pas manqué de retarder le chantier. Un système de vérins a donc été improvisé avec des barges remplies d’eau chargées de containers, le mouvement ascendant des barges généré par la vidange de leur eau ayant pour effet de permettre aux containers de pousser les structures pour aider les grues à les soulever. Tout un programme ! Reste maintenant à enlever les structures qui reposent sur les culées (celles reliant les piliers milieux aux rives gauche et droite), dont les tabliers ont déjà été prédécoupés pour… l’alléger. Pourquoi ne pas l’avoir fait aussi pour la portée centrale nous direz-vous légitimement ? Et bien précisément pour gagner du temps… Sur ce coup-là, c’est complètement raté !
Sur terre, ça bouge
Parallèlement, les structures «terrestres» (de la rive gauche à la rue de l’Ecluse qui mène à Lixhe) ont, elles aussi, été enlevées et dégagées, non sans avoir pareillement causé de petites surprises, puisqu’il s’est avéré que le métal… collait au béton, ce qui empêchait les grues de les soulever. Des vérins ont été amenés afin de les déceler. La mise ne place des nouveaux morceaux a pu s’effectuer dans la foulée et, ici, les choses avancent.
Moralité, à dater de ce jeudi, les travaux ont pris environ 3 jours de retard. Ils se poursuivent 24h/24, mais le délai imparti ne pourra être respecté. Tout devait être terminé pour ce lundi 18 septembre pour permettre au trafic ferroviaire de reprendre ; ce ne sera pas le cas. La question est maintenant de savoir en quel nombre de jours ce retard se chiffrera…
(Marc LACROIX)
