Lors du lancement de la deuxième génération de sa XF, au printemps 2015, Jaguar n’avait prévu que la berline. Aujourd’hui, le break Sportbrake retrouve sa place au catalogue, en bénéficiant logiquement des évolutions apportées à la berline, tant en termes de motorisations que de connectivité.
Si, comme pour la berline XF, la distinction entre les Sportbrake de 1ère et 2e générations ne saute pas immédiatement aux yeux, le modèle présenté en ces colonnes est pourtant totalement neuf. Tout d’abord parce qu’il repose sur une nouvelle plateforme majoritairement alu qui permet de gagner jusqu’à un quintal et demi, tout en permettant une répartition des masses idéale de 50/50.
Habitacle cossu
Du long de ses 4.95 m, ce grand break affiche un look fort proche du premier modèle. La réduction des porte-à-faux, conséquence de l’allongement de l’empattement 51 mm (à 2.96 m), vaut à l’ensemble un meilleur équilibre des lignes, qui présentent un profil élancé et élégant. L’Habitacle, cossu et soigné, est forcément repris à la berline, ce qui signifie par ailleurs qu’il progresse en matière de connectivité, avec par exemple la dernière génération des systèmes d’infodivertissement et l’écran tactile 10 pouces (double écran optionnel). Affichage tête haute, climatisation quadri-zone, sièges chauffants, toit ouvrant panoramique et même ionisation de l’habitacle ou portes à fermeture assistée font également partie des possibilités d’équipement.
Fonctionnel
La vocation de cette déclinaison est donc familiale et utilitaire. Plus que les places arrière, déjà aisées d’accès et accueillantes avec la berline, c’est le volume de coffre qui nous intéresse par conséquent. De 565 litres de base, il peut s’étendre jusqu’à 1700 litres (banquette rabattable 40/20/40 depuis le coffre), ce qui le situe parmi les bons élèves de la catégorie. La malle présente l’avantage de formes carrées qui optimisent la charge, elle-même facilitée par une hauteur de chargement favorable et une surface plate. La XF Sportbrake profite aussi en série d’une suspension pneumatique arrière à correcteur d’assiette qui permet de limiter les effets de charges pesantes. Le hayon s’ouvre automatiquement et électriquement (balayage du pied sous le bouclier ou mise à proximité du bracelet électronique près du logo).
De 163 à 300 ch
De la berline, la Sportbrake reprend aussi les motorisations diesels, avec toujours en entrée de gamme le 4 cylindres turbo 2.0-163 ch annoncé à seulement 118 g/ km de rejets en CO² (119 g avec la boîte automatique). A ce titre, il faut préciser que seul ce bloc peut recevoir une boîte manuelle à 6 rapports ; tous les autres sont couplés d’office à une unité automatique à 8 vitesses. Les deux autres versions du 2 litres «Ingenium» de 180 ch et 240 ch, plus un V6 3.0-300 ch complètent l’offre «fioul» de la XF Sportbrake. Pour l’essence, ni les 2.0-200 ch, ni son pendant 300 ch, ni le 3.0-380 ch V6 Supercharged ne sont repris ; l’offre se limite au seul 2.0-250 ch. Précisons enfin que cette propulsion d’origine se fait traction intégrale avec les diesels 180 et 240 ch. Les prix débutent à 43.290€, soit une différence de 3.500€ par rapport à la berline dont ce modèle dérive. Un bien beau véhicule en tous cas, au look ravageur et qui sortira d’autant plus du lot qu’il ne fait pas partie du traditionnel trio germain Audi-BMW-Mercedes que l’on voit à tous les coins de rues.
(Marc LACROIX)