UNE NOUVELLE DATE EST TIMIDEMENT AVANCÉE PAR LE SPW
Le 6 décembre, la Ville de Visé promettait un beau cadeau de Saint-Nicolas (ou de Noël?) à ses administrés, avec l’annonce de la rouverture du pont de Lixhe le 21 décembre. Mais Saint-Nicolas et le Père Noël n’ont pas réussi à se mettre d’accord : en ce début d’année, les deux rives sont restées désespérément séparées l’une de l’autre.
Un chantier à rebondissements
Rappel des faits : depuis le 8 février 2018, soit près d’un an à présent, le pont qui enjambe le canal Albert est impraticable suite à son soulèvement de 65 cm. C’étaient alors les fixations d’une des deux bielles qui ancrent le pont qui avaient lâché sous l’effet de la corrosion. Depuis, personne ne passe et la circulation est déviée sur de longs kilomètres.
Les travaux ont alors commencé rapidement, mais le sort s’en est mêlé : ce ne sont pas 2 mais 3 péniches qui ont successivement accroché l’échaffaudage de la société Travhydro, chargée de la réfection du pont. Cette dernière a donc été contrainte de démonter l’ensemble et de trouver une autre solution pour continuer les travaux.
Habitants et commerçants s’impatientent
Accumulant les retards de chantier, la promesse d’ouverture des deux bandes intérieures du pont (avant l’ouverture des deux bandes extérieures en mars) n’a pas pu être tenue. En cause, cette fois-ci : un problème au niveau des soudures. Pour les commerçants de Lixhe et de Loën, c’est la douche froide. « Frite Frite », la friterie de Loën, a revu ses jours d’ouverture à la baisse, faute de fréquentation, et certains songent à demander une indemnisation pour la perte de clientèle qu’ils subissent depuis de nombreux mois. Du côté des habitants utilisant habituellement ce trajet pour aller travailler, c’est également l’exaspération.
Enfin la rouverture ?
Aujourd’hui, le chantier est en cours de vérification, selon Laurence Zanchetta, porte-parole du SPW. « Il faut encore procéder à l’enlèvement des lests qui ont été posés pour maintenir le pont en place au début du chantier. C’est une opération qui prendra deux jours et demi de travail. Il y a également des soudures à vérifier, des contrôles de sécurité à effectuer, ainsi que certaines peintures à finaliser. » A l’heure où nous écrivons ces lignes, on annonce prudemment une rouverture vers le jeudi 17 ou vendredi 18 janvier, « si tout va bien ».
Et pour une rouverture totale du pont et de ses quatre bandes de circulation, il faudra de toute façon attendre le printemps et des températures plus clémentes (supérieures à 10-15 degrés) afin d’entamer la dernière phase du chantier, à savoir la réalisation des joints en résine aux extrémités du pont, côté Loën et côté Fourons.
Tous ces aléas et reports auront sûrement fait grimper le prix des travaux, intialement estimé à 765 000€. Une saga que les Visétois seront bien soulagés de voir se terminer.
E.P.