LE MOT DU BOURGMESTRE

26 Jan, 2018 | Mot du Bourgmestre

A propos de la rénovation de la salle Braham à Cheratte-Hauteurs

Jeudi passé (18 janvier) une réunion intéressante concernant la salle Braham et a été organisée par l’échevine de la Culture Viviane Dessart et moi-même.

La Ville s’en est portée acquéreur il y a déjà quelques années dans le but de pérenniser  une salle dont le passé culturel et festif est particulièrement important. Il s’est avéré à l’usage que les utilisateurs demandent plus de confort que dans le passé. C’est pourquoi le collège a chargé une jeune et talentueuse architecte, mademoiselle Sophie Lehane, de déposer un projet. De plus, il nous a paru intéressant d’accroître les objectifs en mettant une partie du bâtiment à la disposition de l’ONE et une autre pour l’école de devoirs. On sait que ces écoles sont de plus en plus nécessaires dans le cadre de l’aide aux jeunes en difficulté. Cela nous fait 3 objectifs au lieu d’un. Cela nous permet en outre de maintenir et améliorer une infrastructure culturelle à Cheratte : les réalisations importantes ne doivent pas toutes se situer à Visé.

La salle Braham est riche de son passé et un Cherattois présent à cette réunion a porté à notre connaissance l’historique de la salle que nous connaissions vaguement mais il a été beaucoup plus précis.

C’est en 1893 que cette salle fut créée en même temps que le café. Le patron fut Mr Isidore Braham (ouverture en 1895).

Eugène Braham, personnage particulièrement truculent reprit l’ensemble en 1915.

Chansonnier wallon, crieur de rues, chanteur et amuseur public, il a fait partie du Cabaret Wallon « L’âgne qui Rêye » qui se situait à l’époque sous le « Phare » à Liège (près de la place St Lambert) avec comme Patron Mr Arthur Philippe. En faisait partie aussi à cette époque Mr François Renard «dit Popol». Cette période se situe après la seconde guerre mondiale et se terminera avec la destruction du square Notger, du Gymnase et du Sarma. Eugène Braham est mort peu avant la fusion des communes, presque centenaire.

Vers 1955, ce fut la reprise à nouveau de l’ensemble par le fils d’Abel Braham Senior dénommé à l’époque «tchouca» qui prolonge ainsi café et salle.

En 1977, après avoir quitté le Grand Bazar de Liège, c’est à nouveau la reprise de l’ensemble, par le fils Abel Braham Junior (musicien, jazz, activités communales, organisations de fêtes, expositions, cabarets, chants de coqs, boxe, etc…). Abel fut un de mes collaborateurs.

Après le décès d’Abel Junior en 2003, le café et la salle Braham passèrent dans différentes mains toujours Cherattoises pour finalement être repris par la Ville de Visé.

Voilà un passé culturel que nous honorons et nous espérons que notre projet sera rapidement concrétisé.

Le 25 janvier 2018,
Marcel NEVEN – Bourgmestre

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